Charli Hebdo Par Fabrice Nicolino le 20 décembre 2020

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Le Journal D'Abbeville le 04 décembre 2020
Victoire pour Novissen. La ferme des 1000 vaches jette l'éponge
L'exploitation n'étant pas viable en dessous de 1000 vaches, le site a décidé d'abandonner son activité laitière

L’exploitation n’est pas rentable en dessous de 1000 vaches laitières (©DR)
Par Yann DefacquePublié le 4 Déc 20 à 15:34 mis à jour le 4 Déc 20 à 15:35
Après avoir gagné plusieurs batailles sur le terrain judiciaire, l’association Novissen a gagné la guerre.
L’exploitation dite la Ferme des 1000 vaches vient d’annoncer son intention d’abandonner son activité laitière au 1er janvier 2021. La raison de cette décision est économique : une exploitation de cette taille est rentable à partir de 1000 vaches mais pas en deçà.
Dimensionnée au départ pour 1000 vaches laitières, l’exploitation n’a pas été autorisée à atteindre ce cheptel.
Ce modèle d’agriculture intensive créé en 2009 par Michel Ramery a été limité à 500 têtes. Et dès le départ, l’exploitation a été confrontée à l’association Novissen qui a toujours lutté pour le bien animal et les nuisances liées à cette immense ferme.
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Le combat judiciaire entre l’exploitation et l’association avait connu un nouveau rebondissement en 2015 quand le cheptel est passé à 800 vaches. Novissen a saisi une nouvelle fois les autorités et avait obtenu gain de cause auprès de la cour administrative d’appel de Douai qui avait annulé les décisions du tribunal administratif d’Amiens
La semaine dernière, l’association réclamait que la ferme paie ses pénalités et que « l’illégalité soit enfin officiellement reconnue ».
Exploitation agricole sur les terres du site
Novissen qui réclamait que le cheptel soit redescendu à 500 vaches verra dès début 2021, l’intégralité des vaches laitières quitter l’exploitation.
Les quelque 1000 hectares du site continueront d’être exploités en terres agricoles. Une grande partie des vaches sera vendue.
L’exploitation avait opté pour la main d’œuvre plutôt que de l’automatisation. La vingtaine de salariés qui travaillait sur le site devrait être replacée dans le cadre de la nouvelle exploitation agricole.
Un bâtiment conçu sur le modèle nord-américain
L'exploitation dite Ferme des 1000 vaches a été conçue selon le modèle nord-américain. Les vaches sont disposées dans trois rangées de logettes longues de 234 mètres sur 37m de large, divisées en six lots de 150 places.
Les deux façades de la stabulation sont équipées de rideaux mobiles actionnés automatiquement en fonction des conditions météo. Lors de la traite, un roto de 50 places assure trois traites par jour au rythme de 240 vaches par heure.
Derrière la structure, deux tanks de 30 000 litres reçoivent le lait qui était collecté quotidiennement par Milcobel.
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Le Courrier Picard le 04 décembre 2020
La ferme des Mille vaches stoppe son activité laitière
L’exploitation agricole située près d’Abbeville (Somme) va cesser son activité laitière le 1er janvier 2021, indique un porte-parole de la ferme. Les cultures vont continuer.
Mis en ligne le 4/12/2020 à 11:50
par Denis Desbleds

Est-ce la fin d’un dossier qui a émaillé la vie agricole et judiciaire de la Picardie depuis plus de dix ans ? En tout cas, la fin d’un pan entier des Mille vaches, le plus emblématique.
La ferme dite des Mille vaches, située à Buigny-Saint-Maclou et Drucat, près d’Abbeville, va cesser son activité laitière le 1er janvier 2021. Ce qui ne signifie pas son démantèlement, car les cultures — près de 1 000 hectares de blé, betteraves, cultures fourragères, pommes de terre, lin — vont continuer à être exploitées.
Cette décision est due à deux facteurs. « Le modèle fonctionne et il est viable économiquement pour 1 000 vaches », explique un porte-parole de la ferme. « Nous avons montré la voie à d’autres éleveurs qui souhaiteraient se regrouper. Mais il ne l’est pas pour moins. »
D’autre part, la coopérative belge Milcobel, qui collectait le lait des Mille vaches, a souhaité recentrer ses activités sur la Belgique, poursuit le porte-parole.
Les vingt salariés redéployés sur les nouvelles activités
La ferme imaginée en 2009 par Michel Ramery, patron de la société de bâtiment et travaux publics du même nom - il est décédé en 2016 -, n’a jamais accueilli 1 000 vaches. Le permis de construire a bien été accordé pour un bâtiment dimensionné pour cette taille de cheptel, mais l’autorisation d’exploiter a limité ce dernier à 500 vaches.
Pour rappel, en 2015, le cheptel était passé de 500 à 800 vaches (plus leur suite, les veaux et les génisses), en vertu d’une autorisation tacite de regroupement, selon Michel Welter, responsable de la ferme jusqu’en juin 2020. Une version contestée devant les tribunaux par l’association d’opposants Novissen, la préfecture de la Somme et, successivement, les ministres de la Transition écologique Ségolène Royal et Nicolas Hulot.
Cette affaire du dépassement de cheptel, qui est donc la cause principale de l’arrêt de l’activité laitière des Mille vaches, a fait l’objet de quatre décisions de justice en quatre ans.
Les vaches vont être progressivement vendues, certaines mises à la réforme (abattues, comme dans n’importe quelle ferme). « Nous allons évidemment continuer à traire les vaches, tout en les tarissant, c’est-à-dire en leur faisant réduire leur production de lait, par un changement d’alimentation. Avec le tarissement, le lait devient impropre à la consommation humaine. Une partie du lait sera donnée aux veaux, et le reste, qui sera de plus en plus réduit, devra être jeté », indique-t-on à la ferme.
L’exploitation agricole étudie des pistes de développement. Les vingt salariés devraient être redéployés sur ces nouvelles activités.
Il y a quelques jours, Novissen s’était impatientée de la lenteur de la justice. La cour d’appel administrative de Douai avait en effet exigé le retour à 500 vaches, il y a un an. Les vœux des opposants sont exaucés au-delà de leurs espérances.
Réactions
Michel Kfoury (président d’honneur de Novissen) : « J’avais raison sur ce sujet-là »
« Content ? À votre avis ? » Michel Kfoury, opposant de la première heure aux Mille vaches et premier président de Novissen, dont il est le président d’honneur, ne cache pas sa joie à l’annonce de l’arrêt de l’activité laitière de la ferme : « J’avais raison sur ce sujet-là. Je me souviens de la réunion au ministère de l’Agriculture en septembre 2014, avec Laurent Pinatel (ndlr, ancien porte-parole national de la Confédération paysanne), Michel Ramery, Michel Welter. À propos de la limitation à 500 vaches, Laurent Pinatel a dit : “Vu l’investissement, 500 vaches, ce ne sera jamais rentable.” Michel Ramery a accepté les 500 tout en pensant à augmenter le cheptel ensuite puis faire régulariser mais la justice est passée par là. Je suis quand même triste pour la situation de l’élevage dans l’ouest de la Somme. Je pense aux éleveurs qui se sont associés dans ce projet en y mettant leurs vaches. »
Novissen : « L’état de droit a enfin prévalu »
« L’état de droit a enfin prévalu puisqu’une décision de justice de la Cour d’Appel Administrative de Douai avait imposé en novembre 2019 le retour aux 500 vaches autorisées au lieu des 800 exploitées illégalement depuis 2015 et le paiement des amendes », se félicite Novissen dans un communiqué parvenu vers 21 h 30 vendredi. « Novissen a dénoncé ce genre de projet comme non viable dès le début. Il implique des investissements énormes qui ne peuvent être amortis que dans une course effrénée à la production, sans tenir compte du bien-être animal – les animaux ne sortent jamais et sont soumis à des cadences infernales – et des effets collatéraux sur le dérèglement climatique : bilan carbone désastreux, production de GES dont le méthane, import de soja OGM d’Amérique du sud… »
Françoise Crété, présidente de la Chambre d’agriculture de la Somme : « Un signal négatif pour l’élevage dans la Somme »
« Cet arrêt dit bien la complexité de la conjoncture laitière actuelle », réagit Françoise Crété, présidente de la Chambre d’agriculture de la Somme. « L’exigence des normes et de la qualité se heurte à la rentabilité. C’est un signal négatif pour l’élevage dans la Somme, ça pose question à tous les éleveurs. Cette ferme était au top à tous les niveaux, y compris pour le bien-être animal. C’est toujours une déception de voir le paysage laitier s’amenuiser. J’y vois beaucoup de gâchis. Ceux qui se réjouissent de cette nouvelle achèteront-ils du lait produit dans des fermes étrangères encore plus grandes ? »
« Une issue regrettable », selon la FDSEA de la Somme
« Cette annonce alimente pleinement une grande préoccupation du monde agricole : la défiance d’une frange de la société à l’égard des élevages en général aboutit à une déprise dangereuse pour la valeur ajoutée, l’emploi local et les équilibres environnementaux », réagit, dans un communiqué publié vendredi 4 décembre en soirée, la FDSEA de la Somme (Fédération des syndicats d’exploitants agricoles), le principal syndicat du secteur. « À ce titre, cette issue est regrettable. »
« La FDSEA a toujours posé trois regards sur l’exploitation : elle ne constituait pas un modèle social de gouvernance agricole ; néanmoins, quelle que soit la ferme, la question de la taille des troupeaux n’est pas un sujet, dès lors que les réglementations environnementales sont respectées ; enfin, la FDSEA émettait en 2011 le souhait que ce projet ne bénéficie pas d’un traitement administratif privilégié… force est de constater qu’on en fut loin ! », continue le communiqué.
« À l’annonce de cet arrêt, et en gardant ce prisme, la FDSEA regrette profondément les circonstances qui ont abouti à ce dénouement. La ferme des Mille Vaches, d’un point de vue technique, était née du rassemblement d’une dizaine de troupeaux de producteurs locaux, et s’apparentait au final à une ferme “comme les autres, mais 15 fois plus grande”. Dès lors, elle a subi 15 fois plus de pressions, 15 fois plus de difficultés à fonctionner, 15 fois plus de difficulté à commercialiser ses produits (...) La casse sociale sera 15 fois plus importante en comparaison d’un élevage familial qui disparaît, et cela fera plus de bruit que l’érosion lente mais continue de la filière laitière nationale ».
« Pour garder des perspectives de sens dans les fermes et sur les territoires, il faut que cette expérience serve à tirer les leçons pour que chacun prenne conscience de la fragilité des exploitations agricoles, et de la nécessaire ouverture d’esprit pour conforter des zones rurales économiquement viables et socialement vivantes », conclut la FDSEA de la Somme.
« Un manque de position claire de l’État », pour les Jeunes agriculteurs de la Somme
« Nous défendons l’idée que l’agriculture est plurielle et que la diversité des modèles exploitations agricoles et de leurs pratiques doit cohabiter afin de faire vivre les filières et nos territoires », indiquent les Jeunes agriculteurs de la Somme (proches de la FDSEA) dans un communiqué. « Aussi cette décision de l’arrêt de l’activité laitière de la ferme dite des Mille Vaches nous contrarie car elle montre que des démarches administratives et de (nombreux) recours juridiques peuvent empêcher des projets d’atteindre leur potentiel économique et donc leur viabilité. »
« Au-delà de cette situation, nous dénonçons les intentions naissantes de quelques-uns vis-à-vis des projets d’élevage notamment qui sont régulièrement contraints dans leurs démarches de modernisation ou de développement. Car faut-il le rappeler, avec des normes qui impliquent de vouloir laver toujours plus blanc que blanc, cette ferme était l’une des plus irréprochables sanitairement de France. »
« Jeunes Agriculteurs Somme dénonce le manque de position claire de l’Etat et plus particulièrement des différents ministères concernés qui n’ayant jamais voulu prendre leurs responsabilités mettent en péril cet outil de production. »
Les Mille vaches en quelques dates
Vendredi, Décembre 4, 2020 - 19:38
2011 : Enquête publique sur un projet de Michel Ramery, propriétaire d’une ferme à Airaines, de construire une ferme de mille vaches à Drucat et Buigny-Saint-Maclou, en regroupant plusieurs éleveurs associés, et en y adossant un méthaniseur. Création de l’association Novissen en novembre.
2013 : le permis de construire est accordé. L’autorisation d’exploiter limite le cheptel de vaches laitières à 500 têtes.
13 septembre 2014 : le site accueille ses premières vaches. Les opposants bloquent les entrées du site. Quelques jours plus tard, après négociations sous l’égide du ministère de l’Agriculture, la puissance du méthaniseur (qui n’a jamais vu le jour) est revue à la baisse et il ne devrait accueillir que des intrants agricoles.
2015 : le cheptel passe de 500 à 796 vaches. La préfecture inflige une amende de 7800 euros et des astreintes journalières de 780 euros. La ferme dépose des recours.
6 mai 2016 : décès de Michel Ramery.
Fin juin 2020 : départ de Michel Welter, responsable du projet et de la ferme.
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Ouest-france le 4 décembre 2020
Somme. Clap de fin pour la ferme des « 1 000 vaches » près d’Abbeville
La SCEA « Côte de la Justice », près d’Abbeville (Somme), va arrêter la collecte de lait au 1er janvier 2021 dans la ferme des « 1 000 vaches ». Les exploitants se recentrent sur le millier d’hectares de grandes cultures.

Ouverte en septembre 2014, elle était présentée comme la plus grande ferme laitière de France. Mais les exploitants de la SCEA Côte de la justice, à Drucat et Buigny Saint-Maclou près d’Abbeville (Somme), ont décidé de jeter l’éponge en mettant fin à la collecte laitière au 1er janvier 2021.
La ferme dite des « 1 000 vaches » n’aura jamais réussi à atteindre son rythme de croisière, le troupeau n’ayant comporté au plus que 880 vaches malgré une étable construite pour 1 000 laitières.
Six années de guérilla judiciaire menée par les riverains, les associations environnementales et la Confédération paysanne, ont réussi à bloquer le projet. Et l’arrivée de Barbara Pompili à la tête du ministère de la Transition écologique, et opposante déclarée au projet quand elle était députée de la Somme, n’a pas incité les exploitants à poursuivre leur activité.
« L’État ne faisait rien avancer »
« L’État ne faisait rien avancer. Nous n’avons jamais été aidés. En atteignant les 1 000 vaches pourtant, l’exploitation aurait été viable à 100 % », assure Véronique Retaux, attachée de presse de la ferme.
En novembre 2019, la Cour d’appel de Douai leur a surtout demandé de revenir à 500 vaches laitières, sous astreinte financière. Une décision contestée par la SCEA Côte de la Justice, structure dirigée aujourd’hui par le fils de Michel Ramery, l’initiateur du projet.
Cet industriel nordiste du BTP, disparu en 2016, avait créé cette ferme d’aujourd’hui vingt salariés, issue de la réunion de six élevages laitiers, comportant 1 000 hectares de cultures et un méthaniseur.
« Au départ, on parlait de 300 vaches. Mais en allant visiter des fermes en Allemagne, Michel a compris qu’avoir entre 200 et 500 vaches, c’était ingérable. Il fallait soit moins de 200 vaches, soit plus de 500 vaches, pour des questions d’organisation du travail. On a copié ce qui se faisait en Allemagne et aux États-Unis, avait expliqué, à Ouest-France, Michel Welter, le directeur d’exploitation qui a quitté la ferme en juin dernier.
La laiterie belge Milcobel ne collecte plus
Inquiètes d’éventuelles retombées médiatiques négatives et d’un boycott de consommateurs, les laiteries françaises n’ont jamais souhaité collecter le lait de la ferme. Ni les distributeurs français.
La laiterie belge Milcobel avait accepté de transformer les 8,5 millions de litres de lait annuels (avec un objectif de 9,5 millions de tonnes) venant des « 1 000 vaches ». Une citerne de 27 000 litres partait tous les jours de la ferme vers la Belgique, à deux heures de route. Mais patatras. Milcobel a fait part récemment de sa volonté de recentrer ses activités uniquement sur la Belgique.
Privé de transformateur, sans perspective d’atteindre les 1 000 vaches, « le seuil de viabilité », la SCEA de la Côte de la Justice a préféré mettre fin à l’activité laitière pour se concentrer sur la culture des 1 000 hectares de pommes de terre, lin, blé, betteraves etc.
Après le 1er janvier, les vaches seront taries naturellement. Ce lait non conforme à la consommation, ne servira qu’à nourrir les veaux. Une autre partie sera jetée. Les 880 vaches et leur suite quitteront progressivement l’élevage vers d’autres exploitations ou l’abattoir.
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Le Courrier Picard le 21 novembre 2020
AGRICULTURE
Mille vaches: Novissen lassée d’attendre, un an après une décision de justice
L’association Novissen, opposée à la ferme dite des Mille vaches, près d’Abbeville, demande à rencontrer la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, et la préfète de la Somme, Muriel Nguyen. En cause, une décision de la cour administrative d’appel de Douai, sans effet après un an.
Mis en ligne le 21/11/2020 à 15:38
par Denis Desbleds
« Un an déjà que la cour administrative d’appel de Douai a donné raison à la préfecture pour imposer le retour à 500 vaches et le paiement des amendes et indemnités », écrit l’association Novissen dans un communiqué diffusé également sur la chaîne Youtube. « Comment comprendre et admettre que cette décision de justice ne soit toujours pas appliquée ? »
Le 19 novembre 2019, la cour administrative d’appel rendait une décision contraire à celle prise par le tribunal administratif d’Amiens en 2017. Une étape de plus dans un marathon judiciaire entamé il y a dix ans par Novissen contre la ferme des Mille vaches, implantée à Drucat et Buigny-Saint-Maclou, près d’Abbeville, depuis 2014.
En décembre 2019, néanmoins, la SCEA Côte de la justice (la société civile d’exploitation agricole qui gère la ferme) avait saisi le Conseil d’État, plus haute juridiction administrative de France.
L’association veut rencontrer Barbara Pompili
Malgré son nom, la ferme des Mille vaches n’en a jamais compté mille, l’autorisation d’exploiter à ce seuil n’ayant jamais été accordée par la préfecture de la Somme. Elle avait été limitée à 500, un seuil dépassé pour atteindre quelque 800 laitières en 2015, en vertu d’une autorisation tacite de regroupement, selon les responsables. Une version contestée par Novissen, la préfecture, et successivement Ségolène Royal et Nicolas Hulot, ministres chargés de l’Écologie. Cette affaire du dépassement de cheptel a fait l’objet de quatre décisions de justice en quatre ans.
Aujourd’hui, Novissen, présidée par Francis Chastagner, demande à rencontrer Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et la préfète de la Somme, Muriel Nguyen. Quand elle était députée puis secrétaire d’État à la Biodiversité, Barbara Pompili avait soutenu Novissen, en participant notamment à sa traditionnelle fête anti-Mille vaches en 2015 et 2016.
Les Mille vaches en bref
L’exploitation avait été imaginée en 2009 par Michel Ramery, propriétaire d’une ferme à Airaines (Somme), pour regrouper plusieurs élevages sur un même site et, notamment, faire face à la fin des quotas laitiers. Patron de la société de BTP du même nom, dont le siège se trouve dans le Nord, Michel Ramery est décédé en 2016, un an et demi après l’arrivée des premières vaches dans la ferme de Drucat et Buigny-Saint-Maclou.
Michel Welter, responsable de la ferme, qui avait mené à bien le projet depuis ses débuts, a quitté l’établissement et le groupe Ramery en juin 2020.
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